02/06/2019
Autonomie catalane, des luttes politiques aux conséquences économiques incertaines !

Nicolas Klein : Ces élections ont en effet eu leur importance dans le domaine car elles sont les premières à se dérouler depuis le début du procès d’une dizaine d’anciens dirigeants indépendantistes, en février 2019, et doivent également permettre d’établir les soutiens au futur gouvernement socialiste de Pedro Sánchez au niveau national. Or, un tel soutien passera (malheureusement) peut-être par les deux principales formations sécessionnistes catalanes, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et le Parti démocrate européen de Catalogne (PDeCAT).
Il faut toutefois se garder de faire du dernier scrutin (celui du 26 mai) un indicateur trop clair. Les Espagnols en général et les Catalans en particulier ont tendance à voter différemment selon la nature et le périmètre des enjeux. En Catalogne, il me semble que le scrutin national et le scrutin régional sont les deux événements majeurs à vraiment prendre en compte (plus que les municipales ou les européennes). Et dans ces deux premiers cas, le sentiment « unioniste » ou l’idée que c’est à Madrid que la politique se joue dominent largement.

Nicolas Klein : Les élections municipales et européennes du 26 mai dernier devaient, pour l’essentiel, mesurer l’état des forces au sein même du monde séparatiste catalan. En d’autres termes, elles devaient permettre de répondre à la question suivante : qui, d’Oriol Junqueras ou de Carles Puigdemont, dominera l’univers indépendantiste ? Quelle formation (l’ERC ou le PDeCAT) l’emportera sur l’autre ?
Une fois de plus, le choix des électeurs n’a pas été univoque. D’un côté, la Gauche républicaine de Catalogne semble l’avoir emporté au niveau municipal avec 23,5 % des suffrages exprimés environ sur toute la communauté autonome. Toutefois, le parti de Carles Puigdemont et Quim Torra est parvenu à se maintenir dans un certain nombre de ses fiefs. De plus, ce sont surtout les socialistes catalans qui ont réussi à se renforcer dans différentes municipalités.
De l’autre côté, aux élections européennes, la coalition Ahora Repúblicas (qui regroupe l’ERC et diverses formations indépendantistes basques et galiciennes, notamment) est arrivée devant Libres pour l’Europe (alliance dont le noyau dur est le PDeCAT). La première a ainsi emporté 1,2 million de voix environ (soit 3 sièges sur les 54 dont l’Espagne dispose au Parlement européen) tandis que la seconde a obtenu 1 million de bulletins approximativement (soit 2 élus).
Il semble donc que la guerre que se livrent Junqueras et Puigdemont à distance ne soit pas terminée.

Nicolas Klein : Comme dans beaucoup d’autres municipalités, la mairie de Barcelone affiche une forte fragmentation électorale. La coalition menée par Ernest Maragall, de l’ERC, arrive en tête de très peu (environ 5 000 voix) devant Barcelone en Commun, la plateforme de la maire sortante, Ada Colau, soutenue par Podemos. Toutes deux ont obtenu 10 sièges sur les 42 que comptent le Conseil municipal de la capitale catalane.
Derrière eux, l’on retrouve le Parti des Socialistes catalans (PSC) de Jaume Collboni, qui multiplie son nombre d’élus par deux (de 4 à 8 sièges). Suivent Manuel Valls (soutenu par Citoyens) avec 6 sièges, le PDeCAT (qui s’effondre en passant de 10 à 5 sièges) et le Parti populaire, qui limite la casse avec 2 représentants contre 3 aux élections municipales de 2015.
Une question se pose désormais : comment parvenir à la majorité absolue (21 sièges) ? Comme dans toutes les autres municipalités espagnoles, si un accord n’est pas trouvé d’ici à la mi-juin, la liste arrivée en tête (celle de l’ERC, donc), gouvernera automatiquement… mais en minorité. De nombreux enjeux (la lutte entre indépendantisme et « unionisme », la lutte entre gauche et droite, la lutte au sein de la gauche et de la droite, la lutte au sein même du sécessionnisme) se croisent et s’enchevêtrent à Barcelone.
Va-t-on vers une alliance tripartite « de gauche » entre l’ERC, Barcelone en Commun et les socialistes ? Ou vers une coalition menée par Ada Colau et Jaume Collboni avec le soutien ponctuel de Manuel Valls ?
Les indépendantistes pourraient gouverner la plus grande ville de Catalogne même si ce n’est pas certain du tout. Par ailleurs, quand bien même ils y parviendraient, ils ont encore perdu des plumes dans ce scrutin. En 2015, ils représentaient 18 sièges sur 41. Aujourd’hui, ils n’en sont plus qu’à 15 élus. Et dans la ceinture métropolitaine de Barcelone (traditionnellement « unioniste »), la situation est encore plus catastrophique pour eux puisque le PDeCAT y a beaucoup souffert, notamment au profit du PSC.

Nicolas Klein : Il est difficile, à ce stade, de faire des prévisions fiables et solides. Notons cependant qu’en ce début de mois de juin se tenait dans la station balnéaire de Sitges la réunion annuelle du Cercle de l’Économie, organisation patronale catalane qui invite tous les ans les dirigeants régionaux et nationaux à exprimer en public leur vision de l’économie à court, moyen et long terme.
D’un côté, les grands patrons réunis sur place ont demandé au président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, de s’orienter vers plus d’autonomie pour la Catalogne – un désir auquel il n’a pas formellement répondu, préférant pour le moment se montrer prudent pour des raisons électorales. De l’autre, ces mêmes entrepreneurs n’ont pas caché leur pessimisme concernant l’évolution économique de la Catalogne et ont mis en scène leur rupture totale avec le président de la Généralité, Quim Torra.
Affaire à suivre, donc…
28/04/2019
Catalogne : entretien avec le journaliste « indépendantiste » Stéphane Sicard...
Entretien avec un journaliste de « L’Indépendant»...
Dans le cadre de ses activités de lutte contre le suprémacisme, l’association suisse « Catalunya peuple d’Espagne », enregistrée au Registre du commerce, poursuit ses investigations en Occitane, sud de l’hexagone, par le biais de son groupe France, conduit, dans le cas présent, par notre collaborateur bénévole Jean-Philippe. Il est question de la région que l’appareil séparatiste catalan qui est non seulement d’origine criminelle mais également suprémaciste, nomme la Catalogne du Nord. Notons que ce même appareil qui s’appuie sur la gigantesque organisation de pots de vin du clan Jordi Pujol et d’Artur Maas, dite l’affaire des 3%, selon les dernières sources policières, cela porte sur un montant de plus de 600 millions d’euros ainsi détournés sur le dos du contribuable, a aussi des ambitions expansionnistes.
Celles-ci visent, en plus de la « Catalogne du Nord », les Îles Baléares et la Communauté de Valencia.
https://www.abc.es/sociedad/abci-entidades-civicas-baleares-denuncian-ante-unesco-imposicion-catalanista-archipielago-201904102030_noticia_amp.html?__twitter_impression=true
Dans cette constellation, il est notoire que le quotidien sis à Perpignan « L’Indépendant », aux dépends de la mission première du journaliste voulue par la Charte de déontologie de Münich qui n’est autre que la recherche de la vérité - devient un communiquant à la faveur du camp séparatiste, quand il est question de l’autonomie catalane. Il joue un rôle important dans la manipulation des masses voulue par l’appareil séparatiste catalan. Peut-être, à son insu..
Quels sont les liens entre le journal et l’appareil séparatiste qui comprend, entre autres, Diplocat, Omnium Cultural, l’Assemblée nationale catalane (ANC) et la Generalitat ?
Qu’est-ce qui peut expliquer un tel angle partisan de l’actualité catalane et espagnole ?
On sait qu’ailleurs des journalistes sont sous influence de l’appareil séparatiste. Comme l’explique la journaliste Sandrine Morel, dans son livre, des pages de publicité ont été achetées, à gauche et à droite. « L’Indépendant » a-t-il su rester vraiment indépendant ? À suivre...
Les extraits de discussions que notre collaborateur Jean-Philippe de Catalunya peuple d’Espagne, groupe France, a eu via notre messagerie avec le journaliste Stéphane Sicard sont révélateurs de la supercherie dont est responsable quelques acteurs de ce que l’on appelle le quatrième pouvoir.
Pourtant, tellement utile au bon déroulement de la démocratie et du vivre ensemble. Précisons que nous croyons, préalablement, à la bonne foi du journaliste Sicard. Pour nous, il est plutôt « orienté » par sa rédaction... voire manipulé.
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Bonjour Monsieur,Merci pour l'intérêt que vous portez à nos écrits.Toutefois il faut que vous sachiez que personne ne m'a jamais tenu le "stylo" pour me dire ce que je devais écrire et comment je devais l'écrire. Je sais parfaitement que le sujet Espagne- Catalogne s'affranchit de ce genre de barrières mais comme pour les autres sujets je continuerai à relater les faits et rien que les faits.Dans votre analyse très partiale des choses, vous semblez occulter toute une partie de ces faits. Je n'en relèverai qu'un: le terme de prisonniers politiques.Vous avez parfaitement compris que derrière l'utilisation de ce terme il y a forcément une part de subjectivité. C'est un fait. Mais sachez que j'ai lu les 137 pages de l'acte d'accusation des leaders indépendantistes actuellement en procès. Suite à la lecture de cet acte, l'analyse de bien des journalistes est claire: on a affaire à un procès politique. Ce n'est d'ailleurs pas que l'indépendant qui le dit uniquement, mais aussi Le Monde, le Point et bien d'autres pour ne citer que la presse française. On est bien loin d'un militantisme local dont vous semblez nous accuser.Encore une fois, merci de votre intérêt.CordialementStéphane SicardLe mer. 24 avr. 2019 à 10:49, Catalunya espagne France <catalunyapeupleespagnefrance@gmail.com> a écrit :Bonjour Monsieur,Je fais suite à votre article qui a fait la une de votre journal hier.Comme souvent, vous faîtes la part belle aux indépendantistes pour plusieurs raisons :- la tribune offerte à Monsieur Puigdemont car vous avez consacré une part importante de votre article à ses tweets, il n'y a donc pas besoin d'être abonné à son compte pour savoir ce qu'il dit. Certes, il est normal d'avoir sa réaction mais ce fût quelque peu disproportionné,- surtout, vous parlez de prisonniers politiques, ce qui est inadmissible de la part d'un journal comme le vôtre, encore une fois vous prenez partie alors que le procès en cours n'a rien de politique comme vous le savez. Les accusations sont de nature pénales, par rapport à des faits et des textes.Vous ne faîtes ainsi que contribuer aux tensions y compris en France, ce qui n'est pas votre rôle.Vous faîtes de la désinformation et cela est très grave.Bien cordialementJean-Philippe du groupe France
19/04/2019
L’appareil séparatiste catalan et la filière valaisanne...
Sans aucune ambiguïté, l’appareil séparatiste catalan qui s’érige sur la falsification de l’histoire, sur l’endoctrinement politique à l’école, sur le détournement de fonds publics et sur la corruption est un poison non seulement pour notre continent mais également pour notre concept universellement adopté de la démocratie. Dans cette constellation, la fugitive Marta Rovira, Secrétaire générale de l’ERC - la gauche républicaine catalane, au passé lourd et sanglant - fait ce qu’elle veut dans notre pays. Depuis qu’elle s’y est installée, au printemps 2018. Diverses réunions avec l’entier de son comité directeur soit une trentaine d’individus qu’elle fait venir le vendredi avec le vol EasyJet Barcelone arrivée à Genève à 08:15. Elle multiplie les actes publics pour fustiger notre partenaire économique et politique qu’est la jeune démocratie espagnole. Ou encore pour pactiser avec d’ancien terroristes de l’ETA, mouvement criminel armé - des années 60 à fin 2010 - d’origine basque. A qui on attribue plus de 800 assassinats. Mais Rovira n’est pas seule à exercer la guerre de la communication depuis notre territoire. Avec, force est de le reconnaître, la complaisance de nos autorités. Voire la complicité de quelques uns de nos faiseurs d’opinion. Au doux romantisme gauche bobo de quelques rédacteurs en chef et journalistes, on ne manquera pas de nommer l’Université de Genève et son influant professeur Nicolas Levrat, le lobbyiste l’Assemblée nationale catalane (ANC), à Zürich, fort de sa présence dans plus de quarante pays et Diplocat qui a pignon sur rue dans la Cité de Calvin. Ce dernier ainsi que l’ANC sont très actifs depuis 2012 et entretiennent, à l’aide de sommes d’argents considérables détournées des deniers publics espagnols, deux mythes : le premier est celui d’une Catalogne indépendante qui n’a, pour autant, jamais existé historiquement en tant que t’elle. Et celui qui voudrait que tous les Catalans soient républicains, opprimés par une méchante Espagne, tous appartenant à une race différente voire supérieure. De surcroît, étant tous des indépendantistes. Alors que dans les faits, il n’ont jamais représenté la majorité sociale des 7,5 millions d’habitants que compte l’autonomie catalane. Cette dernière se sentant autant espagnole que catalane. D’où la supercherie et l’insuffisance de nombre de nos médias qui semblent avoir oubliés les principes fondamentaux de la charte de déontologie du journaliste de Münich qui prescrit la recherche de la vérité comme mission première. C’est en consultant les 716 pages du Rapport du Tribunal de Cuentas (cours des comptes) que l’on approfondit encore d’avantage la connaissance de ce milieu, en Suisse. Le 6 juillet 2016, est créé un groupe d’amitiés en faveur des séparatistes catalans comprenants des élus suisses. Il est le fruit de différents voyages tant à Barcelone que dans notre pays avec le concours et le financement du lobbyiste déjà nommé Diplocat. Ce groupe qui prétend être l’ami du peuple catalan fait en réalité du lobbying contre la majorité sociale à qui il nie l’existence. Il participe, peut-être à son insu à une manipulation des masses en règles. C’est aussi une auberge espagnole. Notre conseiller fédéral Ignacio Cassis y passe sans pour autant être décisif. Alors que sa collègue Viola Amherd bénéficiera du séjour de trois jours offert dans la Cité de Gaudi par Diplocat, en avril 2017.
Soit quelques mois avant la tentative du coup d’État de l’appareil séparatiste les 6 et 7 septembre de la même année. Elle est alors accompagnée des conseillers nationaux Mathias Reynard, Yannick Buttet et la genevoise Lisa Mazzone. Le coût pour le contribuable catalan et espagnol : 4157.04 euros. Le dénominateur commun des élus Reynard, Buttet et Amherd, en plus de leur apparente méconnaissance des réalités de l’autonomie catalane, est qu’ils sont les trois Valaisans. Origine qu’ils partagent, du reste, avec le politique et avocat Jean-Luc Addor, très impliqué dans ses interpellations parlementaires visant l’Espagne et aussi membre du « Groupe d’amitié parlementaire helvético-catalan. » Un autre Valaisan dans le coup est le sulfureux avocat et rédacteur du blog l’1Dex Stéphane Riand. Qui en plus de recevoir chez lui le délinquant Carles Puigdemont semble animer le groupe « d’amitiés » qui nous occupe. Qui soit-dit en passant, usurpe nos valeurs démocratiques suisses, dans une lettre ouverte adressée au gouvernement espagnol du 27 septembre 2017.
Même si Stéphane Riand, ne manque pas de nourrir la polémique avec ses prises de position outrancières à l’encontre des Espagnols - posture qui devrait tôt ou tard l’amener à goûter aux dispositions de nos normes pénales en matière de lutte contre le racisme - c’est le rôle de son épouse Béatrice Riand qui clame sa vision du catalanisme qui suscite nos interrogations. Elle qui a poursuivit, en vainc, durant dix ans un harceleur sur son lieu professionnel, quelle rôle joue-t-elle au sein du réseau séparatiste catalan ? La question est posée. Pour son premier livre « J’aurais préféré Baudelaire heureux » sa postface est conclue comme suit : « Trilingue, binationale, elle s’intéresse de près à la politique catalane dont elle suit - et sert - le pacifique processus indépendantiste. » Étonnant ! Celle qui recourt à l’écriture pour régler ses comptes, après avoir perdu tant sur le plan pénal que celui du civil, soutient activement des séparatistes qui violent des lois, un statut, une constitution et qui disqualifient tous ceux qui ne pensent pas de même. Soit la majorité sociale catalane. Madame Riand revendique pour elle ce qu’elle renie aux autres. Comme pour les individus qu’elle soutient, cela n’a rien de pacifique !